MBA Agri-business
- Création : 5 mai 2005
Agroligne: Vous allez bientôt inaugurer la formation MBA Agribusiness en Algérie. Quelles raisons ont motivé le développement d'un tel projet?
M A. Bencharif : Le MBA Agribusiness en Algérie se situe à la confluence de trois dynamiques qui justifient le développement d'un tel projet et qui ont donné naissance aux contenus pédagogiques actuels :
• l'expérience acquise grâce aux activités déjà menées en partenariat avec des entreprises agro-alimentaires et des Institutions de formation en Algérie, qui a permis d'identifier d'importants besoins en formation dans le domaine du management agro-industriel ;
• la volonté de l'IAMM de transférer les formations réalisées à Montpellier, de favoriser leur appropriation et leur démultiplication par les partenaires locaux.
• le souci des partenaires algériens, l'ISGP et le WTCA, de répondre à de nouveaux besoins de formation. Le projet SEFCA /IMMA , mené conjointement par l'IAMM, l'ENIAL et les ERIAD au cours de la période 1991-96, incluait déjà un cours de formation en management agro-industriel destiné aux cadres des entreprises ; il a abouti à la co-production d'un manuel «Introduction au management agro-industriel dans les économies en transition ; le cas du Maghreb », publié en 1999. Cette coopération s'est poursuivie par un partenariat avec le Holding Public Agro- Alimentaire de Base qui nous a permis de réaliser plusieurs actions de formation, notamment l'organisation d'un atelier pédagogique qui a réuni une vingtaine de cadres dirigeants, et dont l'objectif était, d'une part, de préciser et structurer les besoins en formation et, d'autre part, de proposer l'architecture générale du programme de formation pour chacune des deux populations ciblées: "Top Management" et "Middle Management »
A partir de l'année 2001, la coopération établie avec le WTCA, ensuite l'ISGP a permis de valoriser les acquis des actions précédentes, et d'étendre le champ d'intervention à l'ensemble des entreprises publiques et privées, ainsi qu'aux Institutions du secteur agro-alimentaire.
Agroligne: L'évolution que vous venez de résumer pose de nombreuses questions soulevées par l'adéquation des besoins et de la demande avec l'offre de formation : Existe-t-il des besoins ? Comment les identifier ? Correspondent-ils à une demande réelle ? Comment adapter les contenus de formation...
M A. Bencharif : Ces questions se situent au coeur de l'ingénierie pédagogique et, en tant qu'institution de coopération, l'IAMM leur attache une grande importance. Il est clair que, dans le contexte actuel caractérisé par le développement de l'économie concurrentielle, les entreprises sont appelées à mettre en oeuvre des stratégies fondées sur les méthodes modernes du management. Les besoins en matière de
management des entreprises sont certainement immenses, particulièrement dans le secteur agro-alimentaire où l'intervention de l'Etat était importante et qui accusait un certain retard en matière de formation par rapport aux autres secteurs. Effectivement, il convient de distinguer, comme vous venez de le faire, les besoins et la demande de formation. La demande réellement exprimée est certainement bien inférieure à la demande potentielle. Cet écart peut s'expliquer par plusieurs raisons : la mauvaise situation financière de l‘entreprise, la priorité accordée aux investissements matériels, l'absence d'un véritable marché des compétences, la relative protection et la faiblesse de la concurrence, la culture des dirigeants.... Evidemment, cette situation transitoire évoluera rapidement. Lorsque l'économie se libéralise, les règles du jeu changent et de nouvelles compétences «manageriales» seront exigées. La formation des dirigeants et des cadres d'une manière générale deviendra une composante indispensable de la «mise à niveau » de l'entreprise et un facteur important de sa compétitivité... Intégralité de l'Interview dans le Magazine N°36
Liste des professionnels participants à la formation MBA : Document à télécharger ci-dessous